lundi 19 décembre 2011

Eteins, c'est la fête des lumières

Lyon, retour. Cette fois-ci, ce n'est pas pour la Biennale, et pourtant j'aurais pu. Non, nous sommes dimanche soir et c'est le dernier "jour" de la fête des lumières. Bien sûr, on ne peut pas tout voir, mais on peut se laisser porter par la lumière.
Et voir... ou être vu !


Tandis que place Louis Pradel, les Regards félins de Julie Mathias et Wolfgang Kaeppner déshabillent les chalands, les chevaux de la fontaine de la place des Terreaux s'échappent, pris dans une Transe nocturne signée Marie-Jeanne Gauthé.




Ils galopent le long des façades de l'Hôtel-de-ville, poursuivent leur course sur le musée des Beaux-arts qui finit par s'écrouler.


Fin. Mesdames et Messieurs, merci de suivre les flèches pour la sortie…
Nous partons en sens inverse, nous engouffrons dans l'Hôtel de ville.
Dans la cour du haut-bâtiment, la Bourrasque de Paul Cocksedge emporte deux cents feuilles lumineuses. Les archives des lieux s'évadent et se vident de leur contenu… à nous d'écrire la suite.




Nous continuons notre promenade, légers comme du papier de lune, vers le passage Ménestrier.
Un éléphant mécontent, ça trompe énormément, surtout quand celui-ci est coincé sous une voûte. Il tape du pied, soulève de la poussière et barrit, semblant défier la foule de piétons qui s'aventurent dans le passage. Shocking ? Elephantastic ! plutôt. Catherine Garret et Mathilde Leca nous offrent un drôle de chat des rues, là. Devant...



Derrière... Euh... y'a un éléphant-chat dans le manège, aussi ?


Non, mais y'a des bonshommes tout blancs ! Bizarre, bizarre.
Place de la République, Thomas Veyssiere a plongé 66 personnages lumineux dans le bassin.


On y danse au son d'une bande-son de film improbable, on s'y bat, on s'y kung-foute, on s'en fout de tout, c'est Key frames, scènes de vi(ll)es, tant qu'on est là, en vie, en ville, dans la lumière.


Ils sont venus de Milan, portés par Chiara Lampugnani, ces cent papillons de lune qui illuminent la rue Edouard Herriot.


Le théâtre des Célestins devient un flipper vivant, les détails de l'architecture sont autant d'obstacles fluorescents que visent les joueurs de passage. Les parties sont plus ou moins longues selon l'habileté de chacun. L'Urban flipper de Thibaut Berbezier et Carol Martin en fait flipper quelques-uns, les vierges de statue se colorent en vert ou rose fluo, my god! le joueur arrivera-t-il au ciel du spectacle ? Ooooooh !


Et non. Entre deux parties, le théâtre change de décor.



Et nous, de lieu. Il suffit de passer le pont, et c'est tout de suite l'aventure, laisse-moi tenir debout devant la cathédrale Saint-Jean, pour écouter-voir le Chant de la pierre de Daniel Knipper. Rien de mieux qu'un bon éclairage pour admirer l'église restaurée depuis peu, flambante neuve, changeant de couleur en fonction des cycles de lumière naturelle. Pour un peu, on se prendrait pour Claude Monet peignant sa série de cathédrales de Rouen.
Beau et impressionnant.
















Autre place, Bellecour, autre ambiance. Il y a du joyeux ballon dans l'air, et l'esprit festif et rond s'accentue avec la grande roue qui scintille dans la nuit, non loin.
I love clouds de Jacques Rival ou Louis XIV en super-héros prêt à chevaucher les nuages. Pourquoi pas ! Ce qu'il sauve ? Nous ne le saurons pas.


Allez, on éteint ? Bonne nuit, faites de beaux rêves.

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